TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 23 : Les Dédales de Vincent et de la Speakerine de Radio Infini !!!

 

Cette semaine, émission très spéciale pour cette dernière de « Tumatxa! » avant la pause pascale, puisque j’ai l’honneur et le plaisir de m’entretenir à nouveau avec un invité et pas des moindres, en la personne d’Arthur-Louis Cingualte, qui nous avait déjà accordé un entretien passionnant pour son précédent ouvrage, « L’évangile selon Nick Cave - Le Gospel de l’âge du fer rouillé ». C’est avec joie que nous remettons ça pour son dernier ouvrage en date !!

Par ailleurs, nous aurons également le temps de nous pencher sur une BD (et pas des moindres) et un film (excellent), le tout en musique, comme il se doit !!

Pour la littérature, nous recevons donc Arthur-Louis Cingualte, pour son livre/essai/poème en prose (difficile à définir et donc précieux) « La Speakerine de Radio Infini - Pourquoi je lis Les Mille et Une Nuits », consacré comme son nom l’indique au très célèbre recueil de contes arabes parmi les plus fameux qui soient, et paru au Feu Sacré, dans la collection des Feux Follets, sous la houlette d’Aurélien Lemant, qui signe également la postface du livre.

A travers cet entretien très riche de notre point de vue, nous aurons l’occasion d’évoquer Nick Cave (en préambule), le pouvoir de la fiction, Borges, Thomas Pynchon, Huysmans, la vie nocturne, le cinéma de Robert Altman et la figure de Schéhérazade, quasi divine, qui irradie à travers toute le livre. En conclusion, Arthur-Louis teasera brièvement son prochain ouvrage, attendu de pied ferme par l’auteur de ces lignes !!

Qu’Arthur-Louis soit ici à nouveau remercié !!

Pour la BD, cela faisait très longtemps que nous ne nous étions pas penchés sur le travail de l’immense Charles Burns ; la sortie il y a quelques mois du dernier tome de « Dédales » (aux éditions Cornelius) nous donne l’occasion de le faire. Affinant encore son incroyable minutie graphique et son sens imparable du storytelling, Burns revisite sa thématique fétiche de l’adolescence étrange et aliénée, du récit « coming of age », comme son chef-d’oeuvre « Black Hole » le faisait déjà, sur un autre mode. « Dédales » est certes assez cryptique dans son propos (si ce n’est qu’il y a une sorte d’évidence dans le rapport qu’il installe avec le cinéma), mais témoigne de la maîtrise insensée de son auteur, intacte.

Pour le cinéma, séance de rattrapage avec « Vincent doit mourir », premier long-métrage de Stéphan Castang, sorti en salles en novembre dernier mais désormais visible en VOD. Le film met en scène Vincent, incarné par le fabuleux Karim Leklou, sur qui un sort étrange s’acharne : tous les individus qu’il croise se mettent à l’agresser sans raison, avec l’objectif explicite de lui faire la peau in fine… Flippant, vous en conviendrez, et incroyablement porteur sur le plan dramatique, Castang ne se privant pas de procéder à un mélange jubilatoire de genres aussi divers que la romance, l’horreur, la comédie, le post-apo, et de sacrément bien gérer ses ruptures de ton. A ne pas manquer.

Le tout est évidemment mis en musique : le défunt combo Majesty Crush a droit à une compilation rétrospective ces jours-ci, ça s’appelle « Butterflies Don’t Go Away » et le lancinant « Ghost Of Fun » en est issu ; Mazzy Star nous régale de « She’s My Baby », issu de son célèbre deuxième album « So Tonight That I Might See » ; Bauhaus dégaine son cormanien « The Man With X-Ray Eyes », extrait de son album de 1982 « Mask » ; le duo de Pittsburgh Zombi revient avec l’excellent « Direct Inject », dont on écoute le morceau introductif homonyme ; on conclue en beauté si l’on peut dire avec le sombre et massif « Hence Shall They Be Devoured All Of Them » de Lustmord, et c’est sur l’album tout fraîchement sorti « Much Unseen Is Also There »…!!

« Now everybody looks
All around the corner
Just to see your baby
Walkin’ home »

EPISODE 23 !!!

Commentaires (0)