Emission très spéciale cette semaine pour « Tumatxa! » ; en effet, comme un rendez-vous désormais régulier (et quelle joie en l’occurrence) nous avons l’immense plaisir d’accueillir pour un entretien à bâtons rompus le sans roi Pacôme Thiellement !!!

Actualité très chargé pour ce cher Pacôme, puisque nous aurons l’occasion d’évoquer sa collaboration avec le média en ligne Blast, mais aussi deux livres (une réédition et une nouveauté).

En effet, Pacôme Thiellement anime aux côté de Benjamin Patinaud (Bolchegeek) l’émission « Deep Web Fantasia », qui se penche sur les grands mythes de l’ère Internet et leurs effets visibles et moins visibles sur notre imaginaire collectif, comme l’émission « Infernet » se penchait sur les usages et les effets des réseaux sociaux ; nous évoquerons dans ce cadre la figure du fameux Slenderman et teaserons avec gourmandise le sujet du deuxième numéro à venir, l’incroyable court-métrage « Too Many Cooks »…

Nous nous pencherons ensuite sur « Poppermost : considérations sur la mort de Paul McCartney », premier essai déjà très abouti de Pacôme consacré aux Beatles et aux « mythes » de la pop culture naissante. L’occasion d’évoquer des penseurs comme Heidegger ou Deleuze, des figures comme Charles Manson ou Mark David Chapman, les Residents et les notions d’énigme et d’enquête, l’attrait pour les légendes urbaines et plus généralement de l’évolution du corpus de Pacôme ces 20 dernières années, à la faveur d’une bonne trentaine d’ouvrages.

Il sera ensuite temps de s’attaquer au gros morceau de l’émission et à l’actualité la plus brûlante de Pacôme, avec le premier tome de « L’Empire n’a jamais pris fin », gargantuesque entreprise de relecture de l’histoire de France, par le biais du regard mystique et révolutionnaire des sans roi, évoqués par Pacôme depuis de nombreux livres maintenant. Volontiers provocateur et anarchisant, le projet de Pacôme peut bien faire grincer quelques dents (ça n’est pas bien grave), il n’en est pas moins saisissant par son ampleur et la « fraîcheur » de son approche. L’occasion de discuter à bâtons rompus de Philip K. Dick (qui donne son nom au livre et à l’émission dont il est l’émanation), des Cathares, de la figure plus méphitique encore qu’il n’y paraît de Jules César, de Jeanne d’Arc et de ses déclinaisons cinématographiques… Bref, comme à l’accoutumée, un programme fort chargé !!!

Que Pacôme soit à nouveau ici remercié pour sa disponibilité et sa générosité sans cesse réaffirmées !!!

L’émission est rythmé par quelques morceaux de musique, sinon ce ne serait pas bien : Anja Plaschg alias Soap&Skin vient de sortir un album de reprises intitulé « Torso », dont le morceau conclusif ouvre l’émission (vous suivez ?), à savoir une réinterprétation de « The End » des Doors ; impossible de ne pas écouter les Beatles ce soir et en l’occurrence ce sera « Tomorrow Never Knows », extrait de l’album « Revolver » qui enchantera nos oreilles ; les mystérieux Residents reprennent Hank Williams pour une envoûtante version de « Jambalaya » ; The Melvins signent le monumental « Joan Of Arc », et ça sort de leur célèvre album « Houdini » ; enfin, on clôt l’émission avec une collaboration entre le canadien Aidan Baker et les néerlandais de Dead Neanderthals pour l’album « Cast Down And Hunted », dont on écoute la première face « Subterfuge »…!!

« But listen to the color of your dreams
It is not living
It is not living
Or play the game « Existence » to the end
Of the beginning
Of the beginning »

EPISODE 8 !!!