HanaKimi au pays des vampires
On prend les mêmes et on recommence, Ema Toyama développe la belle recette qu'elle avait composé dans son premier tome avec une suite tout aussi addictive à lire.
Dans ce tome 2, l'autrice fait palpiter le coeur de ses lecteurs. Elle creuse le sillon du triangle amoureux Luka-Mito-Ren et développe les sentiments amoureux de chacun. C'est mignon tout plein et plein de scènes sexy où l'on sent monter le désir et les phéromones des personnages. Pour le lecteur habitué à ce type de shojo, ce sera très classique, malgré tout c'est bien écrit et bien mis en scène grâce à des jolis dessins ronds et pétillants où les coeurs battent la chamades et les pommettes rougissent à tout va. Ne manque plus que la petite musique qui va avec.
Pour ma part, j'ai aimé ces petits développements auxquels on assiste. J'ai trouvé intéressant de découvrir le futur prometteur de Luka, expliquant un peu mieux ce qui se cache derrière cette réticence dont il fait preuve. C'est assez savoureux de le voir se coltiner ses sentiments amoureux naissants dont il ne sait que faire ne sachant que l'héroïne est une fille. Ça rappelle énormément HanaKimi (Parmi eux en vf) où le héros se demandait aussi s'il n'était pas gay. C'est une ressort scénaristique qui m'amuse assez, je l'avoue, car cela permet de voir si le personnage aime vraiment l'autre pour ce qu'il est et non juste pour son sexe. Bref, Luka reste tout de même prévenant à sa façon envers Mito malgré son désir croissant et le rentre dedans qu'il lui fait, mais l'absence de réaction censée de celle-ci, qui est vraiment trop soumise, me dérange un peu. Sa naïveté est confondante et l'autrice pousse un peu trop le bouchon, je trouve.
En sous-main, il est par contre intéressant de voir ce que la mangaka réserve à Ren, la troisième roue du carrosse. Avec ce personnage, on évoque ce problème récurrent au Japon, on dirait, de confondre certains garçons avec des voyous à cause de leur apparence, ce qui les pousse à devoir se défendre. Il est également l'occasion de parler des métis, puisqu'il est lui-même un dhampire : mi-humain, mi-vampire. Ajoutez à cela sa relation ambigüe avec Mito, qui est de l'amitié pour elle, mais probablement plus pour lui, et vous avez un ressort assez intéressant pour le scénario mis en place par Ema Toyama, certes classique une fois de plus mais bien mené.
Entre voyage dans les sources d'eaux chaudes, virée en ville, discussions au lycée et à l'internat, je n'ai vraiment pas eu le temps de m'ennuyer dans ce nouveau tome. Ema Toyama propose une histoire piquante et maîtrisée, faite pour titiller les sens des ados. C'est du déjà vu mais c'est mignon et amusant. J'aimerais juste avoir une héroïne moins passive, parce qu'au final ce sont les garçons qui font tout le boulot et je trouve ça dommage dans un shojo.
Attention aux acheteurs de la série : mon tome comporte un défaut. J'ai deux fois le même cahier à deux moments différents, du coup il me manque un bout du chapitre 7...
En bref
L'autrice continue donc sa romance sur fond de vampire et de Boys Love avec un certain succès. On voit qu'elle sait mener sa barque et que ce n'est pas la première romance pour ado qu'elle écrit. Elle sait titiller les sens et le fait avec humour et bienveillance. Je m'amuse beaucoup à la lire.
Positif
De beaux dessins ronds et pétillants
Une autrice qui sait titiller le désir de ses lecteurs
Beaucoup d'humour
Une utilisation amusante du mythe du vampire et des codes du BL
Des personnages qui évoluent tous et des révélations sur certains
Un triangle amoureux qui se met bien en place
Negatif
Très très classique
Une sensation de déjà vu
Une héroïne bien trop soumise
Des garçons qui font tout
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