Mythologie grecque cosmique

Lecteur fidèle et très amateur d’Immortal Hulk, quand je vois Al Ewing sur un titre, je suis toujours curieux de voir s’il écrit aussi bien sur d’autres choses. C’est donc pour assouvir cette curiosité que je me suis lancé dans cette nouvelle série des Gardiens de la Galaxie et je dois avouer que je suis assez mitigé, j’attends cependant de lire la suite pour voir si cela va décoller.

Scénaristiquement, c’est plutôt intéressant. Même si on est dans du cosmique assez classique de chez Marvel, on a ici une originalité venant de la présence des dieux olympiens ressuscités (ceci n'est pas un spoil, c'est littéralement dans la préface). Ce délire sympathique colle plutôt bien avec l’ambiance générale des gardiens de la galaxie et sert efficacement leurs nouvelles aventures. Ce qui m’a gêné ce sont les longueurs. Dans ce premier album, compilant les cinq premiers épisodes de ce nouveau run, le rythme est souvent cassé par des blagues pas drôles qui n’ont rien à faire dans l’action.

Côté dessin, c’est plutôt sympa sans que je n’ai été impressionné. Le trait de Juann Cabal sert bien l’histoire sans pour autant être remarquable. La lecture reste agréable et fluide et la colorisation complète parfaitement le récit.

Gros point positif pour les couvertures que j’ai trouvées géniales. Je ne connaissais pas Ivan Shavrin mais j’ai été séduit par son trait. Mais la couverture choisie pour l’album, que je trouve également très sympa, n’est pas de ce dernier mais illustrée par Juann Cabal.

Ce qui pèche pour moi dans ce premier tome, c’est le contenu éditorial. Je ne parle évidemment pas du manque de dossier de recherches/croquis qu’on ne s’attend même plus à voir dans cette collection, mais la préface ici n’a qu’un but commercial et j’ai trouvé cela totalement aberrant.
En effet, on n’a aucune mise en situation, l’éditeur a préféré nous résumer l’histoire d’Empyre qui n’a aucun rapport avec cet album… Je veux bien qu’il faille vendre, mais écrire la moitié de la préface sur un récit qu’on n’a pas entre les mains, sans remettre en situation ce dernier, c’est quand même conceptuel et très dommage. Sinon on est sur du classique de chez Panini en hardcover avec un papier qualitatif et une bonne impression rendant bien les couleurs cosmiques de cette nouvelle série.