"si le monde ne fait rien pour nous, alors j'emploierai tout le talent nécessaire pour m'élever dans cette socièté"

On continue les adaptations des nouvelles de Maurice Leblanc avec ce volume 2 d’Arsène Lupin Gentleman-Cambrioleur. Après avoir découvert les multiples facettes de notre héros, ce tome 2 se focalise un peu plus sur son passé. 3 nouvelles sont adaptées : Le collier de la reine, le sept de cœur et le coffre de Mme Imbert.

- Le collier de la reine :

Cette nouvelle démarre par un flash-back 20 ans auparavant soit en 1880 avec la comtesse de Dreux-Soubise, qui porte ce fameux collier de la reine. Légendaire collier qui aurait été offert à Marie-Antoinette. Un soir , après un bal, son mari prend garde de bien ranger et cacher le collier à la vue de tous, sauf qu’au petit matin, le collier a disparu. Alors que la police est dépêchée sur place pour résoudre l’enquête , celle-ci ne comprend pas trop ce qui a bien pu se passer. C’est alors que la comtesse accuse Henriette, une amie du couvent qu’elle a recueilli avec son fils et qui lui rend quelques services de temps en temps. L’affaire est finalement classée sans suite, les années passent et nous revoila en 1900, lors d’un déjeuner cher M. Dreux-Soubise, où un curieux personnage a une théorie sur ce vol.

Cette histoire est bourrée d’éléments historiques, un classique dans les récits d’Arsène Lupin où l’on voit à quel point Maurice Leblanc était un grand amateur d’histoire. Mais surtout cette nouvelle permet de plonger dans le passé d’Arsène Lupin, toujours décrit très gai avec le sourire aux lèvres en permanence mais qui renferme en réalité une grande part de ténèbres. Une nouvelle à mon sens indispensable pour cerner le personnage.

- Le sept de cœur :

Une longue nouvelle encore empreint d’histoire puisque celle-ci va faire appel à des souvenirs de la guerre prussienne perdu par Napoléon III en 1870. On se retrouve en 1900 auprès d’un écrivain un peu raté. Après un mystérieuse lettre et que des hommes inconnus lui demande de visiter sa demeure, il se retrouve avec un homme mort à terre tenant dans sa main une carte de visite d’un célèbre banquier et cette fameuse carte de 7 de cœur poinçonnée à plusieurs reprises. L’écrivain va alors mener son enquête en faisant appel à son mystérieux ami Daspry. Une histoire très prenante de trahison, de sous-marin, de lettres volées avec un twist final plutôt cocasse.

- Le coffre-fort de madame Imbert :

Dernière nouvelle de ce deuxième volume, petite nouvelle d’une trentaine de pages mais une histoire très intéressante puisqu’elle relate sans doute la toute première affaire d’Arsène Lupin alors âgé de 19ans, on est en 1893. Une histoire qui encore une fois nous livre quelques informations sur le passé du cambrioleur, on nous parlant cette fois-ci de ses parents, Théophraste et Henriette. Arsène Lupin va s’infiltrer dans la demeure du richissime couple Imbert, en se faisant embaucher comme secrétaire dans l’espoir d’y commettre son premier vol. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu, encore jeune et naïf, c’est lui-même qui va se faire rouler. Pour la première et sans doute la dernière fois. Et oui Arsène Lupin a fait des erreurs à ses débuts.

Les deux dernières pages sont consacrés à « L’époque d’Arsène Lupin » où Takashi Morita nous détaille un peu plus son portrait.

Au final, ce deuxième volume, permet d’en apprendre beaucoup plus sur le célèbre cambrioleur en nous plongeant dans son passé à deux reprises. Un super manga pour découvrir ou re découvrir les aventures d’Arsène Lupin.