Hermann HUPPEN (Hermann)
Né en 1938 à Bévercé, un petit village des Ardennes belges, Hermann (Huppen) a vécu une enfance en guerre, puis une adolescence marquée par la volonté de s'en sortir très vite et tout seul en apprenant un métier, celui d'ébéniste. Après son apprentissage et quinze jour de travail dans une ébénisterie, il suit des cours de dessins en architecture et en décoration d'intérieur à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles à Bruxelles. A 18 ans, il s'envole pour le Canada, où il se spécialise dans l'aménagement de restaurants. Quatre ans plus tard, il rentre en Belgique. Mais le jeune Huppen, bien qu'il ait suivi des cours de dessin, ne se destine pas encore à la bande dessinée. Circonstance étonnante, c'est son mariage, en 1964, qui le fait entrer dans la BD: il publie ses premières cases dans la revue scoute que dirige son beau-frère, Philippe Vandooren. L'ayant remarqué, Greg l'engage ensuite dans son studio. Il y dessine principalement de "Belles Histoires de l'Oncle Paul" pour le journal "Spirou". À partir de 1966, Greg, devenu rédac'chef du journal "Tintin", scénarise pour lui la série série qui confirme son talent dans la veine réaliste: "Bernard Prince" (Le Lombard). En 1969, après avoir réalisé deux albums de "Jugurtha" (scén.: J.L. Vernal), il entreprend une nouvelle série avec Greg: le western "Comanche". En 1977, Hermann ressent l'envie de créer ses propres histoires et lance avec succès sa première série solo, "Jérémiah" (Dupuis). De 1980 à 1983, il dessine également "Nic", une série scénarisée par Philippe Vandooren, alors directeur éditorial chez Dupuis. En 1984, il crée la fresque médiévale "Les Tours de Bois-Maury" (Glénat). En 1991, enclin à placer la barre toujours plus haut, il signe "Missié Vandisandi" (Dupuis). Ce premier "one-shot" est suivi en 1995 par un cri de révolte suivi par le cri de révolte "Sarajevo-Tango" (Dupuis), un album réalisé en couleurs directes dont la teneur historique et sociale lui vaut de recevoir le Prix Oesterheld.1997 marque le retour de Hermann aux Éditions du Lombard avec "Caatinga" dans la collection "Signé". En 1999, il se replonge dans le western avec "On a tué Wild Bill". En 2000, avec la complicité de Jean Van Hamme au scénario, il réalise "Lune de Guerre" (Dupuis). Puis, il illustre une "Trilogie américaine" dont chacun des titres ("Lien de sang", "Manhattant Beach 1957", "The girl from Ipanema") est co-"Signé" au Lombard par son fils Yves H. aux scénarii. En 2007, toujours au Lombard, il met en images "La vie exagérée de l'Homme Nylon", une comédie burlesque écrite par Kirstein. Bien qu'il ait une carrière déjà bien remplie, Hermann ne cesse d'explorer de nouvelles voies, d'utiliser des techniques novatrices afin d'arriver à exprimer ses idées les plus profondes. Il le prouve encore avec "Afrika", son nouvel album "Signé" au Lombard.