TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 2 : Les doigts de la Drome Generation !!!

Deuxième émission de la saison pour « Tumatxa! », et déjà du très très lourd au programme !! Du Heavy, dans tous les sens du terme…
En effet, j’ai la joie d’accueillir à nouveau le camarade Aurélien Lemant, et comme d’habitude, il s’est montré prolixe et passionnant. On repassera pour mes velléités de faire plus concis cette saison, ce sera probablement pour une autre vie, ça.
Littérature (avec l’ouvrage d’Aurélien, donc), cinéma (avec la reprise d’une trilogie emblématique du ciné indé américain des années 90), BD (avec la sortie d’un sublime objet à mettre à nouveau à l’actif de 404 Graphic et de Nicolas Beaujouan) : tel est le majestueux programme de la semaine, auquel vous êtes tous conviés.
Pour la littérature, abordons donc à la faveur d’un entretien avec son auteur Aurélien Lemant le cas du sublime « Les doigts de Tony Iommi », aussi original dans sa forme (c’est un long poème épique en prose, en substance) qu’essentiel dans son programme (célébrer l’oeuvre de Tony Iommi, architecte en chef de la geste de Black Sabbath, le plus grand groupe de tous les temps (soyons fous). A la faveur d’un entretien dense et enlevé, on évoquera le destin des doigts d’Iommi, la nature profonde de la musique des quatre de Birmingham, la figure de feu Peter Steele (Type O Negative, les Beatles, Bowie, le Mal et les Ténèbres, notre rapport à eux, et bien d’autres choses encore… et de guitare, bien sûr !!! En fin d’entretien, nous évoquerons le complément de choix qui conclue le livre, à savoir « Fils de l’huître », autre poème consacré celui-ci à la figure trop méconnue de Sandy Pearlman, parolier, manager et éminence grise du Blue Öyster Cult.
Qu’Aurélien soit ici à nouveau remercié pour sa disponibilité et sa générosité !! Si cet entretien roboratif ne vous donne pas envie de vous frotter à sa plume magnifique, rien ne le fera.
Pour le cinéma, on cause reprise cette semaine, avec la ressortie en version restaurée de la « Teen Apocalypse Trilogy » de Gregg Araki, composée de trois de ses films les plus emblématiques, « Totally Fucked Up » (1993), « The Doom Generation » (1995) et « Nowhere » (1997). Dans ces oeuvres étendard de la queer culture des années 90, Araki brosse les portraits de jeunes américains déglingués par la vie, l’oppression de la culture hétéro-normée dominante, leurs peines de coeur, et la drogue, bien sûr. La violence, aussi. Et parfois, des extra-terrestres. Sorte de capsule temporelle idéale de ces nineties finalement pas si dégueulasses dans le rétroviseur, BO à l’appui (NIN, Ministry, Slowdive, The Jesus and Mary Chain, Coil, Aphex Twin, etc. : bon, la BO est parfaite, quoi), les films d’Araki sont aussi, et il ne faudrait pas trop l’oublier, de beaux exercices de pur cinéma, sous influence de Godard, Jarmusch, Lynch, Hawks… Excusez du peu. A découvrir ou redécouvrir.
Pour la BD, fabuleuse découverte en ce qui me concerne du travail de l’excellent Jesse Lonergan via la sortie de « Drome » (404 Graphic, donc), récit mythologique « primordial », selon le propre mot de son auteur. Lonergan est un bédéaste incroyable, comme en atteste sa façon unique de concevoir la page comme unité de base de sa narration, son économie (c’est rien de le dire) en matière de dialogue), et sa façon de jouer l’épure dans sa conception des « briques de base » de la BD (couleurs et formes). Quelle claque !!!
Le tout est mis en musique, fortement sabbathienne cette semaine évidemment : on écoute pour entamer les hostilités un extrait des « Legendary Lost Tapes » de Earth, quand Black Sabbath ne s’appelait pas encore Black Sabbath, avec le très bluesy « Free Man » ; on poursuit avec le magnifique « Spiral Architect » qui concluait en 1973 « Sabbath Bloody Sabbath » ; on écoute ensuite « Born Again » qui donne son nom à l’album de 83 avec Ian Gillan (Deep Purple) au chant ; on termine cette petite sélection avec l’incroyable « After All (The Dead) », avec Ronnie James Dio au chant, pour l’album « Dehumanizer » en 1992 ; ce serait criminel de ne pas écouter du Slowdive alors qu’on parle de Gregg Araki, on écoute donc « Blue Skied An’ Clear » de l’album « Pygmalion » ; on conclue l’émission avec le monumental « Shark Dreams » des bostoniens de 5ive, et c’est issu de leur chef d’oeuvre « The Telestic Disfracture »…!!!
“What do you say to the dead?
Will you forgive me for living?
Can’t believe the things that they said
Wonderful day for a killing
It’s killing me”


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