Scalp

« Dans le royaume des petites gens, il est le prince noir ». John Glanton (1819-1850) a eu une courte vie de mercenaire sanguinaire. Si le Président Houston l’a déclaré hors-la-loi, la populace l’a admiré et l’a craint. Texas Ranger pendant la guerre mexicaine déclenchée en 1845 par l’annexion du Texas par les États-Unis, Glanton est chassé de l’armée pour meurtres. Il s’est alors auto-proclamé chef d’un clan d’assassins, cruel légionnaire de la mort flanqué de soudards abreuvés d’alcool et d’une folle rage de sabrer les Indiens. L’état de Chihuahua l’engage pour chasser les Apaches en faction à la frontière du Mexique. Indiens guerriers ou Indiens pacifiques, hommes et femmes, il n’y aura pas de différence. Les hommes sont payés au scalp et l’on raconte que Glanton faisait sécher les têtes coupées dans un cabanon, écrin de son accablante collection. Micol conjugue des scènes d’une extrême barbarie à des tableaux obscènes. Fabuleusement beau. Il soigne une narration vive, parfois étranglée par un dessin presque organique qui raconte l’implacable brutalité de ces années de conquêtes, loin des clichés du Far West. Si Glanton a inspiré nombre de westerns américains, et la littérature (on pense à Méridien de sang de Cormac Mc Carthy), Micol s’est approprié avec singularité son histoire pour en faire une fresque bestiale, viscérale qui raconte toute la sauvagerie de cette période de formation des États-Unis à l’heure de l’annexion de nouveaux territoires.


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Scalp édition simple
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Scalp simple

futuropolis

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