Retour vers le passé : Wishmaster 2 (1999)

 

Horreur
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par Jack Sholder
Avec Andrew Divoff, Holly Fields, Paul Johansson…
Titre original : Wishmaster 2 - Evil never dies
Année de production : 1999

Le premier Wishmaster sorti en 1997 n’a pas connu un grand succès mais le film s’est révélé assez rentable pour mettre en chantier une suite. Le budget a tout de même été revu à la baisse suite à la restructuration du studio Live Entertainment qui a pris le nom de Artisan Entertainment en 1998. L’équipe créative de Wishmaster (le réalisateur Robert Kurtzman, sa boîte d’effets spéciaux KNB, le scénariste Peter Atkins, le producteur Pierre David) n’est plus aux commandes, laissant la place à Jack Sholder, un temps pressenti pour le premier volet et qui assure ici le double poste de metteur en scène et scénariste.

Nom bien connu des amateurs de séries B des années 80 avec des titres comme DémentLa Revanche de Freddy et Hidden, Jack Sholder s’est ensuite tourné vers le petit écran, enchaînant téléfilms (on lui doit notamment l’adaptation du comic-book Generation X…ouch !) et épisodes de séries TV comme Les Contes de la Crypte et Mortal Kombat : Conquest (re-ouch !). Pour Wishmaster 2, sa réalisation est un peu sage mais il a su bien reprendre le concept pour concocter quelques scènes croustillantes, illustrations délirantes pour certaines (comme l’avocat qui s’auto-sodomise), un peu plus gores pour d’autres, de la façon dont le sadique djinn exauce les voeux qui lui sont demandés.

 

 

Dans Wishmaster 2, le djinn est libéré de son réceptacle millénaire, une pierre précieuse, au cours d’un cambriolage qui tourne mal. Il est lié à celle qui l’a libéré par accident, une jeune femme nommée Morgana. Le djinn se laisse enfermer en prison, histoire de trouver assez d’âmes à collecter avant de passer à l’ultime phase de son plan. La mécanique du récit ressemble alors assez à celle du premier volet, le décor de l’établissement pénitentiaire se substituant à celui de la ville pendant presque une heure (l’un des aspects qui montre que les moyens ont été revus à la baisse).

Pas de défilé de tronches de l’horreur dans ce numéro 2. Les acteurs sont pour la plupart inconnus et souvent médiocres (mention spéciale à Paul Johansson, des Frères Scott, qui incarne un curé pas vraiment crédible). Tout ce beau monde se fait de toute façon voler la vedette par Andrew Divoff, qui rempile dans le rôle-titre du Maître des Rêves en cabotinant savoureusement, arborant son sourire carnassier en toute occasion.

 

 

Je garde une préférence pour le Wishmaster de Robert Kurtzman (qui avait aussi ses défauts) mais cette suite aux visuels parfois très cheap (l’antre du Wishmaster avait un côté plus suintant et malsain dans le long métrage de 1997, ici les transparences piquent les yeux) reste une sympathique bisserie ponctuée d’idées bien barrées qui s’expriment notamment dans le chaotique final se déroulant dans un casino.

Andrew Divoff n’était pas contre l’idée d’incarner à nouveau le Maître des Rêves, il avait même écrit un script pour un troisième volet. Mais les producteurs l’ont trouvé trop ambitieux et trop cher à produire. N’ayant pas aimé le scénario qui lui a été proposé, l’acteur a claqué la porte et a été remplacé par un certain John Novak (connais pas) pour Wishmaster 3 et 4, tournés à la suite et sortis en vidéo en 2001 et 2002.

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