La théorie de la contorsion
Humour Tranche de vie Autobiographique
Je suis quelqu'un d'assez souple, dans la vie, en général.
J'veux dire, je m'adapte à peu près à toutes les situations. Mais dès qu'on essaie de me ranger dans des cases et de me coller des étiquettes, je suis trop nombreuses, on fait des crises de claustrophobie. C'est mauvais pour mon teint et en plus, après, je digère mal. Je veux bien être " Mère ", ça me va. " Illustratrice ", c'est cool. " Fiiiille ", ça me satisfait, de toute façon, si je devais faire pipi debout, j'arrêterais pas de saloper mes godasses.
Mais je ne peux pas être que ça, tout le temps. Je veux être libre d'être toutes les femmes que j'ai envie d'être, même celles auxquelles j'ai pas encore pensé, même celle que je ne pensais pas vouloir être y'a cinq minutes. Et ça me semble évident que ça serait archi pas écologique tout le papier qu'il faudrait pour coller des étiquettes à toutes ces bonnes femmes... Donc autant nous laisser courir toutes nues dans les champs de pâquerettes.
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La théorie de la contorsion
On ne peut pas toujours classer, ranger, catégoriser les gens, voir on ne le peut jamais, parce que chaque personne est multiple. Une femme peut être une fille sans être girly, une mère aimante mais impatiente, branchée ou négligée selon l'humeur, surmenée ou oisive, ou encore épouse, jalouse, maladroite, rêveuse, addict, sexy, de mauvaise foi et bien plus encore. A l'image de Margaux Motin, une ...
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